La corrida

PARTIE 1 : Qu’est-ce que la corrida ?
La corrida est un spectacle tauromachique issu d’une longue tradition puisque sa forme actuelle, où la mise à mort est effectuée par le matador, à pied et armé de sa seule épée, remonte au XVIII siècle.
Le seul principe est que l’animal peut mourir à la fin.
La corrida commence par un défilé de tous les participants.
Les phases :
Le tiers de piques : les picadors vont tester la bravoure du taureau. Le picador, monté sur son cheval, va enfoncer une pique de près de 10 cm.
Le tiers de banderilles : six banderilles sont plantées 2 par 2 par des banderilleros dans l’échine du taureau
Le tiers de mort : c’est le moment où le matador (matar = tuer) seul en piste, va affronter son adversaire
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Phase 1 : le tiers de piques













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Phase 2 : le tiers de banderilles

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Phase 3 : le tiers de mort



PARTIE 2 : Le taureau utilisé dans les corridas
Le principal protagoniste de la corrida est le taureau .

Les trois principales qualités d’un taureau sont la « bravoure », la « noblesse » et la « caste ». La bravoure est la qualité fondamentale du taureau de combat. Elle se manifeste par sa promptitude à charger à la moindre sollicitation et par la répétition inlassable de ses charges. Il lui faut aussi de la noblesse qui se manifeste par la faculté de l’animal à charger en ligne droite, en baissant la tête. Enfin, il devra avoir de la caste, c’est-à-dire avoir, d’une manière générale toutes les qualités, même secondaires, demandées au taureau : bravoure, noblesse, force, esthétique, etc.
Histoire :
Jusqu’à la fin du XVIe siècle, les « toros rustauds » vivaient en totale liberté dans de grands espaces. Au XVIIe siècle ils furent utilisés comme animaux de course ou de travail avant de finir sur l’étal des boucheries. Les premiers éleveurs à faire une sélection de « toros bravos » furent Don Vicente Vásquez et le comte de Vistahermosa.
Aujourd’hui, les taureaux sont spécialement sélectionnés en fonction de leurs qualités supposées au combat et de leur masse corporelle (parfois plus de 600 kg, mais le plus souvent entre 480 et 550 kg).
Les ganaderías assurent un élevage dans des conditions d’isolement pour garantir que le taureau entrant dans l’arène n’a jamais vu d’homme à pied : les éleveurs circulent exclusivement à cheval ou en véhicule. L’objectif est d’obtenir des taureaux « braves ».
Le taureau de combat : Le taureau de combat (toro de lidia ou toro bravo en espagnol) est une race bovine espagnole, principalement élevée pour les spectacles de tauromachie comme la corrida.
L’animal se voit attribuer des appellations différentes en fonction de son âge :
Añojo : jeune taureau d’un an.
Eral : jeune taureau de plus d’un an et de moins de deux ans.
Becerro : jeune taureau de deux à moins de trois ans.
Utrero : jeune taureau âgé de trois à quatre ans (syn. novillo).
Novillo : jeune taureau âgé de trois à quatre ans (syn. utrero), utilisé dans les novilladas.
Toro (taureau en français) : à partir de quatre ans.

PARTIE 3 : Le matador
Responsabilités : Le matador intervient principalement au cours du troisième acte (tercio), appelé la faena, mais ses responsabilités élargies recouvrent :
– les passes de capote (en même temps que ses peones, lors du premier acte (tercio)) ;
amener le taureau au cheval (lors du tercio de piques) ;
– les passes de muleta (lors de la faena) ;
– la mise à mort par l’estocade et éventuellement le descabello.

Le matador peut également poser les banderilles aux côtés de ses peones s’il en décide ainsi, mais c’est une tâche qu’en général il leur confie.
Apprentissage : Le matador commence par une phase d’apprentissage en toréant de jeunes taureaux âgés de moins de trois ans (becerros) au cours de novilladas (Une novillada est une corrida opposant de jeunes taureaux à de jeunes toreros) sans picador. Si le talent, le courage et aussi la chance sont là, après un certain nombre de novilladas sans picador, il pourra se présenter comme novillero pour combattre des taureaux de trois à quatre ans (novillos) au cours de novilladas.
Enfin, il prendra l’alternative dans une course où, sous le parrainage d’un matador et en présence d’un témoin, il obtiendra le droit de combattre des taureaux de plus de quatre ans.
Le toreo de salon est aussi une partie importante de la formation du matador, notamment pour améliorer la qualité esthétique de ses gestes. Cette méthode est née avec l’apparition du toreo de Juan Belmonte et de celui de « Joselito ».
Depuis 1977 à Madrid en Espagne, depuis en 1984 en France, les matadors reçoivent une formation dans les écoles taurines
Corrida Equestre (Corrida espagnole à cheval) : L’explication ci-dessus est valable pour cette Corrida à la seule différence que sont à cheval le Picador et également les Banderilleros et le Matador.
Corrida Portugaise : C’est une Corrida Espagnole sans mise à mort de l’animal et en attirant un peu plus l’attention des spectateurs sur le côté spectaculaire et flamboyant du spectacle.
source : http://www.wikipedia.org (vérification sur d’autres sites dont des sites de corridas)
Quelques contre-arguments.....
50-WOLFF
Ouvrage : « 50 raisons de défendre la corrida »
Ci-contre, un livre concernant la corrida pour lequel nous allons analyser certains points. Suite à un court résumé de quelques lignes écrit par un lecteur, je vous donnerai mon avis en gras sous chacune des affirmations énoncées  :
Torture ?
« La corrida n’a pas pour but de faire souffrir un animal. »
En admettant que ce n’est pas le but de la corrida ça reste un fait car un animal ressent la douleur, le pique et les banderille ne sont pas indolore pour le taureau. Retirer la musique et écoutez les cris du taureau, vous n’allez pas me dire qu’il ne souffre pas ?
« La corrida a pour fondement la combativité du taureau, sans elle la corrida perdrait son sens. »
Le taureau de combat étant un animal élevé par l'homme, il est habitué à sa présence et n'est donc pas de nature agressive. S’il charge c’est bien parque le torero le nargue, il le cherche. Un herbivore va d'abord chercher à fuir puis attaquer pour se défendre. Dans l'arène la fuite est impossible alors le taureau "combat".
« Le deuxième fondement de la corrida est l’engagement du torero qui doit affronter le taureau en se mettant lui-même en danger de mort. »
Effectivement le torero se met en danger de mort mais c’est son choix.
« Loin de fuir, dans l’arène le taureau combat en redoublant ses attaques : le combat est le contraire de la torture. »
Comme indiqué ci-dessus, le taureau ne peut pas se cacher, ni fuir, il redouble ses attaques car n'a pas d'autres échappatoires
Souffrance ?
« 6. D’après les études expérimentales du professeur Illera del Portal le taureau souffre lors de son embarquement et lors de sa sortie dans l’arène (stress). »
Il y a donc bien souffrance infligé. La souffrance n'est plus à prouver.
« 7. Puis lors du combat, il produit des bêtaendorphines et des neurohormones qui anesthésient la douleur et provoquent une excitation agressive. »
Cette phrase me fait comprendre que c'est via la douleur que le taureau devient agressif. C’est donc à cause de différentes douleurs qu’il se met à attaquer.
« 8. De ce fait il ne réagit pas aux blessures par la fuite mais par l’attaque. »
Comme tout animal blessé dans l'incapacité de fuir.
« 9. Si le taureau combat c’est donc parce qu’il agit conformément à sa nature. »
Je ne pense pas qu'on puisse parler d'agissements conformément à sa nature à partir du moment où il est élevé par l'Homme. En tout cas, le combat réalisé par le taureau n'est rien d'autre qu'un moyen de défense pour pallier à ses souffrances (blessures).
« 10. La corrida est un combat inégal (le taureau doit mourir, illustration de la supériorité de l’intelligence humaine sur la force brute animale) mais il faut que ce combat soit loyal (le taureau doit avoir des armes – sa puissance, ses cornes – qui peuvent lui permettre de tuer l’homme). »
En réalité les cornes sont souvent limés pour éviter les accidents. 
Mort du toro
« 11. A l’inverse de la mort honteuse et cachée des animaux dans les abattoirs industriels, la mort du taureau dans l’arène a lieu au cours d’un rite respectueux. »
La mort d'un animal reste immorale. Je ne connais aucune mort respectueuse de l'animal,.
« 12. Le taureau est tué pour des raisons symboliques (l’animal vaincu par l’homme doit mourir), éthiques (la mise à mort est l’acte le plus risqué pour l’homme), esthétiques (une estocade réussie achève l’œuvre du matador). »
La raison symbolique étant le but même du spectacle, qui dès le début ne laisse pas le choix au taureau. La mise à mort est en rien risqué pour l'homme quand l'animal est à terre en train de se vider de son sang. Cela ne serait plus considéré comme esthétique si vous enlevez tous les vêtements de lumières et la musique des participants. 
« 13. Ce serait s’il était tué après la corrida que le taureau souffrirait le plus, blessé, enfermé dans un espace confiné, attendant la mort sans pouvoir combattre. »
Dans ce cas, mieux ne pas le blesser du tout.
« 14. Dans la corrida, le taureau est combattu avec respect, et non abattu comme une bête nuisible ou achevé à la sauvette comme une simple machine à produire de la viande. »
C'est facile de se donner bonne conscience en comparant les mises à mort. Pour respecter un animal, ne faudrait-il pas respecter sa vie ?
« 15. L’éthique de la corrida veut que l’homme ne s’estime en droit de tuer le toro qu’au péril de sa propre vie. »
Le torero met volontairement sa vie en danger. Il veut que le taureau attaque, il sait comment narguer l'animal et a appris à l'esquiver le plus possible. Cette mise en scène est réalisée pour donner une raison à la mort de l’animal.

Commentaires

  1. C'est terrible, la Corrida ... Je ne comprends pas que ça existe encore et que des gens prennent encore du plaisir à aller voir ce spectacle barbare ...
    En tout cas, très bon article, bravo à toi Mélanie !
    Bonne continuation à ton blog

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